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Opération Ré-création : Athénée Royal du Sippelberg

 Ecole secondaire – 1310 élèves
 Avenue du Sippelberg 2 1080 Molenbeek-Saint-Jean
 P.O. : Wallonie-Bruxelles Enseignement

Opération Ré-création a pour objectif de transformer les cours de récréation en espaces de jeu et de ressourcement végétalisés, mixtes et de qualité, tout en amenant de la nature rafraichissante dans le quartier.

L’Athénée Royal du Sippelberg fait partie des 20 écoles bruxelloises sélectionnées. 

En savoir plus sur le projet Opération Ré-création

Retrouvez ci-dessous le déroulé du projet de cette école.

Cour AR Sippelberg
Avancée du projet
Conception > Commande des travaux 30%
Ligne du temps_G2_FR
Planning du projet

Cette école est accompagnée par un consortium composé du bureau d’architecture AAC Architecture, du studio d’architecture de paysage et de design urbain l’Atelier Caneva-s, de l’agence de design et de développement OSMOS Network et du bureau d’étude et de conseil ARIES consultants,  mandatés par Bruxelles Environnement. 

Fil d'actualité

Octobre 2022 : le plan de la future cour est finalisé !

Avril 2022 : Rencontre avec Madame Taverna, éducatrice

La cour doit être un moyen de favoriser le vivre-ensemble.

Coralie Taverna, éducatrice

VÉGÉTALISER LA COUR CONTRE LE DÉCROCHAGE SCOLAIRE

L’équipe éducatrice de l’Athénée Royal du Sippelberg le sait bien : les élèves en décrochage scolaire ont besoin de projets concrets et de se sentir utiles pour retrouver le chemin de l’école. Les intégrer au projet Opération Ré-création est donc une belle opportunité. Rencontre avec Coralie Taverna, éducatrice et membre de l’équipe qui a préparé la candidature de l’école.

Quel est votre objectif avec ce projet de végétalisation ?

Globalement, on constate que les élèves s’ennuient dans la cour. Et l’ennui amène des tensions, les accroche un peu plus encore sur leur téléphone et sur les réseaux sociaux, avec de vrais risques de harcèlement. Certains élèves s’isolent, voire décrochent tout fait. On voudrait au contraire que la cour soit un espace accueillant, qui leur permette de faire des choses sur place, qui leur donne des opportunités d’étudier, et même d’avoir des responsabilités. Cela doit être un moyen de favoriser le vivre-ensemble.

Avez-vous déjà testé avec les ados l’intérêt du contact avec la nature ?

Nous avons déjà organisé des projets nature, notamment avec l’asbl GoodPlanet. Et on a bien vu que ça parle aux jeunes : ils ont un avis, des idées. Ils s’approprient l’espace et se sentent investis. Et puis le vert, ça calme ! On a ainsi développé ce qu’on appelle le « sas oxygène » : un coin de verdure un peu à l’écart, hors du passage. Quand la tension monte, que la pression devient trop forte, les jeunes peuvent s’isoler là pour se calmer. C’est très utile.

Comment intégrer celles et ceux qui décrochent de l’école ?

Nous faisons partie du projet Amarages initié par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cela permet de mettre en place un accompagnement spécifique pour les élèves de 15 à 24 ans en situation d’absentéisme (plus de 9 demi-jours d’absence injustifiée pour les mineurs et plus de 20 demi-jours d’absence injustifiée pour les majeurs), de décrochage ou d’abandon scolaire. Ce sont des jeunes qui ont besoin de projets concrets, de reprendre confiance en eux et en l’avenir. Avec ce groupe, on a déjà inauguré un bar qui sert un petit-déjeuner bio équitable gratuit dès 7h30 : c’est aussi une bonne façon de les faire venir à l’école le matin. La concrétisation de ce projet a été une grande source de fierté pour les jeunes : c’est un vrai succès ! On voudrait faire la même chose avec la cour d’école, en les impliquant dans la conception, l’installation et l’entretien de ces espaces verts qui seraient ouverts sur le quartier, avec encore une belle source de valorisation à la clé !

Mars 2022 : Rencontre avec des élèves motivés par le changement

Avoir une cour vivante, ça donne envie d’aller à l’école !

Mohammed

LA NATURE, CA REND HEUREUX 

Âgés de 12 à 17 ans, Amad, Fatima, Erza, Houda, Adam, Zained, Nail et les autres sont 18 à s’être mobilisés toute la journée pour imaginer une nouvelle cour pour l’école. Élèves délégués ou simplement porte-paroles du jour de leurs camarades, ils se sentent particulièrement investis et les conversations vont bon train. Témoignages.

Se dire qu’on peut changer les choses

« On est ici depuis la 1re année, on a grandi ici en fait. Et on a envie d’améliorer les choses » explique Zeyneb. « Pas pour nous, renchérit Nassera, puisque nous sommes en dernière année. Mais pour nos frères et sœurs ou cousins et cousines qui arrivent. Ça motive tout le monde que ça change ! » Au moment de concevoir les aménagements, toutes et tous sont d’ailleurs très sensibles à la question de la sécurité des plus jeunes qui occupent également la cour.

Être dans la nature, pas seulement la voir

Entre les récréations, la gymnastique et les heures de fourche, les élèves passent beaucoup de temps dans la cour. Et si on jette un œil distrait, il semble y avoir pas mal de vert. « Mais c’est juste un décor, explique Fatima. On n’a pas le droit d’y aller, ce n’est pas la cour ». La vraie cour, elle, est enclavée dans une zone verte et complètement bétonnée, sans élément naturel et sans espaces dédiés pour se distraire ou se reposer. « C’est trop petit, on se sent enfermé, renchérit Houda. Et comme il n’y a rien à y faire, on s’ennuie. » Cela n’aide pas à leur bien-être. Pire : cela génère parfois des tensions, en particulier quand les températures montent et que la cour se transforme en ilot de chaleur. Sans parler des inondations en cas de fortes pluies.

Avoir une cour vivante

« Nous, ce qu’on veut, dit Amad, c’est pouvoir respirer. S’y amuser, mais aussi se poser au calme, y manger à midi à l’abri, voir de belles choses ». « Et mettre de la couleur » ajoute Adam. « ça nous ferait un peu lâcher nos écrans ! » explique Erza. Et a priori les idées ne manquent pas : amphithéâtre comme coin calme, pelouses, fleurs sauvages, tables, banc autour d’un arbre, fontaine, piste de skateboard, arbre à grimper, mare… Quand il s’agit de les mettre en commun, pourtant, la pression du groupe est forte pour conserver une large place aux terrains de sport existants. Il va falloir faire des choix. Mais, résume Mohammed : « Avoir une cour vivante, ça donne envie d’aller à l’école ! ».

Documents de travail

Diagnostic technique
Diagnostic technique
Plan élèves fondamental
Plan des élèves du fondamental
Plan élèves secondaire
Plan des élèves du secondaire
Plan adultes
Plan des adultes
Souhaits élèves
Synthèse des souhaits des élèves
Souhaits adultes
Synthèse des souhaits des adultes
Programmation
Plan de programmation
Priorisation
Priorisation

Galerie photos

Discussion et sélection de types d’aménagement pour la future cour

La cour actuelle

Article écrit par Bee-Com Dies – Virginie de la Renaudie.   ©Crédits photo : Bénédicte Maindiaux.