Opération Ré-création : Athénée Royal de Bruxelles 2 » Bubble

Opération Ré-création : Athénée Royal de Bruxelles 2

 Ecole fondamentale et secondaire –  900 élèves
 Rue de Molenbeek 72, 1020 Laeken
 P.O. : Wallonie-Bruxelles Enseignement

Opération Ré-création a pour objectif de transformer les cours de récréation en espaces de jeu et de ressourcement végétalisés, mixtes et de qualité, tout en amenant de la nature rafraichissante dans le quartier.

L’Athénée Royal de Bruxelles 2 fait partie des 20 écoles bruxelloises sélectionnées. 

En savoir plus sur le projet Opération Ré-création

Retrouvez ci-dessous le déroulé du projet de cette école.

Ecoles, revégétalisation, Athénée Royal de Bruxelles 2
Avancée du projet
Conception > Commande des travaux 30%
Ligne du temps_G2_FR
Planning du projet

Cette école est accompagnée par un consortium composé du bureau d’architecture ARTER Architects, du bureau de conseil 21 Solutions et du bureau d’étude et de conseil Ecorce,  mandatés par Bruxelles Environnement. 

Fil d'actualités

Octobre 2022 : le plan de la future cour est finalisé !

Après les travaux : 48% de la surface sera perméable. Ci-dessous, un rendu immersif de la future cour.

Février 2022 : rencontre avec le professeur de sciences

Faire cours dehors, c’est avoir face à soi des élèves différents et différentes.

Monsieur Liesenborghs, professeur de sciences

CRÉER UNE ÉCOLE GOURMANDE 

Rêver une cour de récréation où l’on peut goûter, observer, s’émerveiller, toucher, être actif… Telle est l’ambition de Monsieur Liesenborghs, professeur de sciences à l’Athénée Royal Bruxelles 2, particulièrement actif dans le projet Opération Ré-création.

Il est l’un des piliers de cette école secondaire située à Molenbeek-Saint-Jean. Depuis 20 ans, Monsieur Liesenborghs œuvre pour apporter plus de couleurs, de verdure et de goût à l’établissement. Echange sur le thème de l’école gourmande.

Vous souhaitez que la cour de récré touche les 5 sens des élèves. Pourquoi ?

C’est important que l’espace soit beau, pratique, que l’on s’y sente bien. Dans le potager actuel, j’aime planter des espèces méconnues comme la framboise jaune ou d’autres espèces oubliées. Les élèves ont, a priori, plein d’appréhension mais ça leur permet d’ouvrir leurs horizons et d’apporter de la subtilité. Avec le projet Ré-création, j’aimerais planter des arbres et arbustes fruitiers comme le néflier, le cornouiller, le sureau. C’est important que les jeunes sentent, goûtent… se piquent et se grattent aussi.

Vous voulez aussi maximiser le côté comestible de la cour. Expliquez-nous ce projet ?

Mon ambition est d’avoir 150 plantes comestibles. Auparavant, j’avais déjà planté plusieurs espèces, mangeables ou non. Mais la majorité a été retirée à cause de l’entretien que cela demande. Aujourd’hui, beaucoup d’arbustes ont été remplacés par des lauriers cerises qui demandent peu de soin. Il me reste encore quelques bulbes qui égaient la cour au printemps, un prunus hâtif et le potager.

Est-ce que le projet Opération Ré-création est soutenu au sein de l’école ?

La direction est avec nous et nous sommes une dizaine de personnes engagées sur une centaine de professeurs et membres du personnel. Il est parfois difficile de tenir nos projets sur le long terme car la direction change fréquemment. Mais nous avons l’ambition de voir grand pour ne pas que nos avancées soient oubliées trop facilement. Re-création est un projet qui prend de l’ampleur.

Quelle est la perception des autres enseignants et enseignantes ?

Réaménager une cour, cela demande d’aborder les choses différemment, pour les éducateurs et éducatrices notamment. Mais, si c’est bénéfique pour les élèves, ça l’est aussi pour les professeurs. Pendant les pauses, cela peut être un sas de décompression, un lieu de sérénité.

Dans votre perception, la cour de récré peut-elle s’intégrer dans le programme pédagogique ?

Oui. Elle ouvre un champ des possibles au niveau pédagogique. J’aime avoir une complète interconnexion, travailler par projet. C’est un changement global de mentalité. La cour de récré, les plantes peuvent être des supports pour tout… le français, les sciences, la chimie, la physique, etc. Cela invite aussi les élèves à faire quelque chose de leurs deux mains, à se bouger, à être attentifs. C’est une aide pour améliorer leur confiance en eux, pour stimuler leur créativité. Le potager pourrait être perçu comme un local de cours comme un autre. Tout comme un amphithéâtre en bois. Faire cours dehors, c’est avoir face à soi des élèves différents et différentes.

Février 2022 : journée de sensibilisation des élèves du secondaire

Il devrait y avoir beaucoup plus de végétal dans la cour pour absorber l'eau. Dès qu’il pleut, la cour est remplie de flaques d’eau. Rien n’est absorbé.

Kansel, élève de 6e secondaire

LA COUR DE RÉCRÉ, L’UNE DES RÉPONSES AUX ALÉAS CLIMATIQUES

A l’Athénée Royal Bruxelles 2 de Molenbeek-Saint-Jean, dix élèves de secondaire se regroupent pour pousser la réflexion sur la future transformation de leur cour dans le cadre du projet Opération Ré-création. En mini-ateliers, ils et elles explorent plusieurs concepts caractéristiques de l’environnement urbain.

Les élèves sont regroupés par 3 ou 4 et découvrent le dossier pédagogique qui leur est assigné. Pour certains et certaines, on y aborde le maillage vert et bleu, pour d’autres, les ilots de fraicheur ou encore la gestion de l’eau. « Est-ce que notre cour de récréation pourrait accueillir un écureuil ? », demande Inès. C’est justement le sens de la démarche : découvrir comment la cour d’une école bruxelloise peut contribuer à l’amélioration de l’environnement et répondre à certains aléas climatiques.

Absorber l’eau

Hasiba et Kansel travaillent sur la gestion de l’eau. En découvrant les documents du dossier pédagogique, elles prennent connaissance d’articles de journaux parlant des inondations survenues l’été 2021. « C’est tellement triste pour les écoles qui ont été inondées. Ça aurait pu se passer chez nous. Nous sommes situés à un point très bas de Bruxelles. Les classes près des toilettes ont d’ailleurs failli être sous eau », explique Hasiba. Que faire pour éviter ces évènements météorologiques extrêmes ? « Il devrait y avoir beaucoup plus de végétal dans la cour pour absorber l’eau. Dès qu’il pleut, la cour est remplie de flaques d’eau. Rien n’est absorbé », propose Kansel.

Diminuer le béton

Un autre groupe travaille sur les ilots de fraicheur. « La cour est entourée de béton. Hier, en plein mois de février, nous étions en t-shirt. A l’inverse, la zone du potager est plus fraiche grâce aux plantations qui s’y trouvent », explique Ryan. Les propositions fusent de planter plus d’arbres et surtout, de changer le revêtement du sol. « Les élèves souhaitent garder et même augmenter la surface du potager. C’est encourageant pour le travail que nous fournissons depuis plusieurs années », explique Monsieur Liesenborghs, professeur de sciences depuis 20 ans à l’Athénée Royal Bruxelles 2 et l’un des porteurs du projet Opération Ré-création au sein de l’école.

Et l’accueil de la faune ?

Qu’en est-il de la biodiversité à l’école ? Est-elle la bienvenue et d’où peut-elle venir ? « Il y a beaucoup de grands parcs aux alentours mais on est entourés par les rails du train qui peuvent être des obstacles pour certains animaux comme les hérissons par exemple. Il y a déjà pas mal de pigeons dans la cour. On pourrait installer des nichoirs pour accueillir d’autres espèces d’oiseaux », propose Nedjmija. « Et aussi planter plus de fleurs pour attirer les abeilles », conclut sa voisine.

Documents de travail

Diagnostic technique
Diagnostic technique
Sensibilisation élèves fondamental
Plan des élèves du fondamental
Sensibilisation élèves secondaire
Plan des élèves du secondaire
Plan adultes secondaire
Plan des adultes
05_Souhaits élèves
Souhaits des élèves
05_Souhaits adultes
Souhaits des adultes
05_Programmation
Plan de programmation
05_Priorisation
Priorisation

Galerie photos

Jeu autour de la biodiversité et des maillages vert et bleu en ville – Audit de la biodiversité 

Ateliers sur les ilots de fraicheur et chaleur, la gestion de l’eau et la perméabilité des sols, les maillages vert et bleu

La cour actuelle

Article écrit par Bee-Com Dies – Fanny Leroy.   ©Crédits photo : Bénédicte Maindiaux