Vendredi 11 avril, le hall de Bruxelles Environnement bourdonnait d’idées, de projets et de voix enthousiastes : c’était la grande journée des Eco-teens.
Un événement fédérateur où plus de 20 écoles secondaires bruxelloises sont venues partager leurs actions concrètes pour l’environnement. Mais entre les stands colorés, les discussions animées et la remise des diplômes, un moment en particulier a marqué les esprits : la rencontre avec trois intervenant.es au parcours inspirant, qui ont su, chacun.ne à leur manière, parler aux jeunes de leur propre capacité à agir. 

Nikita Colas : “ Un livre, des outils, et l’envie d’agir à son échelle” 

Première à prendre la parole : Nikita Colas, engagée dans la justice climatique et sociale via son travail chez Neo&Nea. Très tôt, elle prend conscience de l’urgence climatique et transforme son mode de vie : pas d’avion, alimentation végétarienne, vêtements de seconde main… Mais surtout, elle cherche à transmettre. 
“Tout le monde sait que c’est grave, mais personne n’agit. J’ai voulu prendre les gens par la main, partir de leur quotidien, et leur montrer ce qu’ils peuvent faire.” 
De cette envie est né un outil : Faire de demain un monde qui vous plaît, un livre accessible, joyeux, à mi-chemin entre le guide et le journal personnel. 

Aux jeunes, elle lance un défi très clair : questionner leurs choix futurs — études, stages, métier — et se former pour transmettre à leur tour. “Si vous avez aimé les ateliers de ce matin, sachez qu’on peut vous former pour les animer vous-mêmes. C’est aussi ça, agir.” 
Elle les invite enfin à imaginer d’autres récits : pas ceux d’un monde en ruines, mais ceux d’un futur désirable. Parce que créer des solutions, c’est aussi inventer des histoires nouvelles. 

Nader Berrada : “Même une petite action peut faire bouger les choses” 

Nader Berrada a quant à lui partagé son parcours au sein de l’association ambassadeurs d’expression citoyenne, qu’il a rejointe quand il était encore élève. Il a pris goût à l’expression, s’est formé à la prise de parole, et a participé à deux projets marquants : Vers demain, qui donne la parole aux jeunes sur le climat, et Cascade, un appel à projets qui soutient la transition écologique par, et pour les jeunes.  

Son credo ? Comprendre d’abord, agir ensuite. Et ne jamais sous-estimer l’impact d’un petit geste : “L’écologie fait déjà partie de notre quotidien, même si on n’a pas toujours conscience de sa place.” 

Juliet Bonhomme : “Faire soi-même, c’est déjà inspirer” 

Enfin, Juliet Bonhomme, fondatrice de The Upcycling Lab, est venue parler de mode durable. Elle aimait beaucoup la mode et consommait comme beaucoup de jeunes, jusqu’au jour où elle a pris conscience des conséquences environnementales et sociales de la fast fashion. Aujourd’hui, elle anime des ateliers de couture et partage des solutions concrètes via les réseaux sociaux. 

Juliet l’affirme : commencer par soi est une forme d’activisme à part entière. “Quand on commence à faire soi-même, on montre que d’autres façons de faire sont possibles. Et on inspire autour de soi.”