Apprendre dans la nature : une journée pour clôturer… et semer de nouvelles idées !
Le mardi 20 mai, dans le cadre verdoyant et ensoleillé du verger de la Ferme d’Uccle, se clôturait le cycle des six formations du parcours “Apprendre dans la nature”.
Tout au long de l’année, 23 enseignants et enseignantes de l’enseignement fondamental bruxellois y ont participé, explorant de nouvelles façons d’enseigner en extérieur. Cette dernière journée s’est déroulée les pieds dans l’herbe, dans une ambiance conviviale et inspirante. Certains enseignent depuis des années, d’autres viennent à peine de commencer. Mais tous avaient une envie commune : explorer une autre façon de faire classe, en extérieur, ensemble.
Un cycle de six journées… et autant de graines semées
Depuis septembre, huit écoles bruxelloises – maternelles et primaires, francophones et néerlandophones – ont suivi un accompagnement collectif proposé par l’asbl Tournesol-Zonnebloem, mandatée par Bruxelles Environnement. À raison de six journées réparties sur l’année, les enseignant·es se sont initié·es à la pédagogie dehors, en équipe, et ont testé des activités avec leurs classes. Objectif : faire classe dans les espaces naturels et culturels proches de l’école, de façon régulière, autonome, et en lien avec le programme scolaire.
“C’est vraiment une autre manière d’enseigner. Et les élèves, ils en redemandent. Ils veulent sortir, ils sont curieux, attentifs. C’est motivant, pour eux comme pour nous.”
Une journée de clôture à l’image du parcours : vivante, inspirante, collective
La journée a débuté par un accueil convivial – les retrouvailles pour la 6e fois de l’année. Rapidement, les échanges de pratiques ont fusé : une enseignante partage son activité de Molki pour réviser les tables de multiplication, une autre raconte comment elle a travaillé le vocabulaire avec des élèves primo-arrivants en pleine nature. D’autres évoquent des œuvres d’art créées avec des éléments naturels, des jeux sur la photosynthèse, ou encore des relais mnémotechniques pour apprendre en courant.
Entre deux échanges, un moment de découverte autour d’un jeu de société sur la biodiversité a animé le groupe. Puis, place à l’auberge espagnole : chacun·e a apporté de quoi manger, et surtout, de quoi nourrir les discussions.
L’après-midi a repris avec un “laboratoire attentionnel”, exercice de pleine présence dans la nature, qui s’est clôturé sur la création de haïkus poétiques. Un moment suspendu, sensible, joyeux.
Témoignages : entre motivation personnelle et impact collectif
Beaucoup de participant·es sont venu·es de leur propre initiative, poussés par une envie d’enseigner autrement, et soutenus par leurs écoles.
“C’est ma collègue qui nous a proposé de nous inscrire, et on a toutes embarqué. C’est un projet d’équipe, ça crée du lien. Et puis on s’inspire mutuellement.”
Certaines écoles ont vu leur dynamique évoluer grâce à cette impulsion : les maternelles inspirées par des primaires, une école verte qui intègre progressivement la nature dans ses pratiques quotidiennes, des enseignant·es qui ont osé franchir le pas malgré l’absence de parc à proximité.
“On a commencé par observer un pommier près de l’école. Juste ça. Et ça a suffi à lancer l’école dehors.”
L’accompagnement personnalisé, clé d’un changement durable
Ce cycle n’est pas une simple formation. C’est un accompagnement sur mesure, basé sur les besoins du terrain. À la demande, les formateur·rices de Tournesol viennent directement dans les écoles, pour découvrir un parc méconnu avec l’équipe, tester une activité avec les élèves, ou encore sensibiliser des collègues hésitant·es.
“On essaie vraiment d’adapter l’accompagnement. Chaque école, chaque prof a ses réalités. C’est ça qui permet aux projets de tenir dans la durée.”
