Opération Ré-création : VBS Sint-Lutgardis » Bubble

Opération Ré-création : VBS Sint-Lutgardis

 Ecoles fondamentale – 250 élèves
 Rue Jean De Greef 3, 1083 Ganshoren
 P.O. : asbl Sint-Goedele Brussel

Opération Ré-création a pour objectif de transformer les cours de récréation en espaces de jeu et de ressourcement végétalisés, mixtes et de qualité, tout en amenant de la nature rafraichissante dans le quartier.

La VBS Sint-Lutgardis fait partie des 20 écoles bruxelloises sélectionnées. 

En savoir plus sur le projet Opération Ré-création

Retrouvez ci-dessous le déroulé du projet de cette école.

Ecole SintLutgardis-Ganshoren, végétalisation, ré-création
Avancée du projet
Conception > Commande des travaux 30%
Ligne du temps_G2_FR
Planning du projet

Cette école est accompagnée par un consortium composé du bureau d’architecture AAC Architecture, du studio d’architecture de paysage et de design urbain l’Atelier Caneva-s, de l’agence de design et de développement OSMOS Network et du bureau d’étude et de conseil ARIES consultants,  mandatés par Bruxelles Environnement. 

Fil d'actualité

Octobre 2022 : le plan de la future cour est finalisé !

Mars 2022 : Une journée avec les élèves, sous le signe de la nature et de la biodiversité

Nous avons appris pourquoi la nature et les plantes sont importantes, et que la biodiversité, c’est tout ce qui vit.

Saar, élève de 5e année

LE BÉTON DOIT FAIRE PLACE À LA NATURE

Sint-Lutgardis est une véritable école de quartier à Ganshoren : plus de 75% des enfants habitent à un kilomètre de l’école. La cour de récréation est une surface nue, désertique, avec quelques pots à fleurs et un platane. Sanne et Ellemie de l’asbl Tournesol-Zonnebloem ont embarqué un groupe d’enfants de primaire dans le monde de la biodiversité et laissent la parole aux enfants pour qu’ils et elles puissent exprimer quelle est leur cour de rêve.

Mind map

Saar, en cinquième année, explique ce qu’ils ont fait ce matin : « On a fait des petits jeux et une mind map sur la nature. Nous avons discuté de ce qu’était la biodiversité et pourquoi elle est si importante. » A la question de savoir comment serait la cour de récréation de ses rêves, elle répond : « Il y a beaucoup trop de béton dans notre cour de récréation. Lorsque tu tombes, ça fait mal. Et il y a beaucoup de flaques quand il pleut. Je voudrais qu’il y ait plus d’arbres et d’herbe dans la cour de récréation. »

L’occupation favorite de Camille est de s’asseoir quelque part avec des amis et Arthur, en troisième, rêve d’un terrain de jeu et d’un parcours sportif. Il verrait bien aussi une cabane dans un arbre mais pas trop haut pour que les maternelles ne tombent pas. 

Des cônes de couleur

Après la pause, il est temps de faire une activité à l’extérieur, dans la cour de récréation. Sanne explique : « Nous devons aider un peu les architectes. Rendons-nous dans la cour pour montrer les éléments que l’on trouve bien et que l’on veut garder, et ce que l’on préférerait ne plus voir ».

Les enfants reçoivent des cônes de couleur sur lesquels ils doivent dessiner un pouce vers le haut ou vers le bas. Le bleu représente l’eau ; l’orange sert à désigner un obstacle et un danger, comme un risque de tomber ou de trébucher. Le vert représente tout ce qui est en lien avec la nature ; le blanc, c’est le vent et les courants d’air ; et le jaune, le soleil et la chaleur. Il ressort assez rapidement que les flaques d’eau qui se forment régulièrement en cas de pluie constituent un problème dans cette cour de récréation car plusieurs cônes bleus ont été placés avec des pouces vers le bas. Un des élèves qui a placé un cône jaune explique : « Nous aimerions un auvent car il fait vraiment chaud ici en été et ce n’est pas chouette ».

La terre comme sous-sol

De retour à l’intérieur, Ellemie explique qu’elle va faire un test pour voir l’importance du type de sol pour l’absorption de l’eau de pluie. Elle prépare trois filtres avec du béton dans le premier, du sable dans le deuxième et de la terre dans le troisième. Les enfants versent chacun à leur tour de l’eau dans les filtres avec du béton, du sable et de la terre. Ils constatent que le béton ne laisse absolument pas passer l’eau, et que la terre laisse passer l’eau moins rapidement que le sable.

« La terre est donc le meilleur sous-sol pour les plantes car l’eau qui est absorbée par la terre est bonne pour les racines. », conclut Ellemie.

Lorsqu’Ellemie demande ce que les élèves ont appris aujourd’hui et ce qu’ils ont trouvé amusant, leur réponse est enthousiaste : « Nous savons maintenant ce qu’est la biodiversité et pourquoi c’est si important. Et c’était super chouette de faire les petits jeux et la mind map ! »

Mars 2022 : Interview avec Karen Meerman, directrice

Une cour de récréation ‘verte’ permet de réguler la température ambiante. Et c’est plus que nécessaire car quand il y a du soleil, il fait beaucoup trop chaud.

Karen Meerman, directrice

TRANSFORMER LA COUR DE RÉCRÉ EN UN ESPACE NATUREL

L’école Sint-Lutgardis se situe au cœur d’un environnement urbain, et la cour de récréation est enclavée entre les bâtiments scolaires et un haut mur. Karen Meerman, directrice, explique en quoi le projet Opération Ré-création est important pour cette école, et ce qu’ils veulent changer et améliorer.

Verduriser la cour de récréation des maternelles

A la question de savoir pourquoi l’école s’est inscrite au projet, la directrice expose la situation de cet établissement : « L’école est actuellement en cours de rénovation. Et la cour de récréation en a bien besoin aussi. L’école dispose de deux cours. L’une d’entre elles est entièrement minéralisée, ce qui permet un usage multifonctionnel (activités sportives, cours à l’extérieur, etc.). L’autre sera en partie minéralisée et deviendra en partie une zone verte. Cette dernière servira essentiellement pour les maternelles, tout en constituant le poumon vert de l’école. Cet espace de jeu est actuellement une surface nue, désertique, avec quelques bacs à fleurs et un platane. Nous voulons donc verduriser cet espace et le rendre plus agréable pour les enfants. Nous voulons faire de cet espace un espace naturel, avec de l’herbe, des poules, des buissons et une zone pour jouer. »

Conserver le platane

La cour de récréation à adapter comporte quelques défis. L’espace est restreint et le platane doit certainement être intégré dans la rénovation. Par ailleurs, plusieurs conduites passent par la cour de récréation et il faudra en tenir compte lors de l’aménagement.

Respect de la nature

Vu la localisation de l’école, il n’y a pas de vue directe sur la nature. La direction souhaite dès lors faire de la cour de récréation une oasis verte pour l’école. Pour les enfants, qui habitent souvent dans un environnement urbain, la cour de récréation peut devenir un substitut de jardin ou d’espace ouvert proche de l’habitation.

« Il est important que les enfants aient un contact avec la nature. Surtout lorsqu’ils n’en ont pas l’opportunité à la maison. Et c’est le cas de beaucoup de nos élèves. C’est la raison pour laquelle il est si important que l’école ait un espace vert et nous voulons donc absolument verduriser la cour de récréation, actuellement désertique. Les enfants doivent apprendre à connaître et à respecter la nature. Grâce à la présence d’animaux, ils apprennent en outre à prendre leurs responsabilités vis-à-vis de la faune et la flore. Une cour de récréation ‘verte’ permet en outre de réguler la température ambiante. Et c’est plus que nécessaire car quand il y a du soleil, il fait beaucoup trop chaud. Grâce à la verdurisation, il sera beaucoup plus agréable pour les enfants de jouer. »

Documents de travail

Diagnostic technique
Diagnostic technique
Plan élèves
Plan des élèves
Plan des adultes
Plan des adultes
Souhaits
Synthèse des souhaits
Zones
Zones proposées
Programmation
Plan de programmation

Galerie photos

Jeu autour de la biodiversité et des maillages vert et bleu en ville

Identification des lieux qui plaisent et déplaisent

Expérimentation du concept de perméabilité par l’observation de l’écoulement de l’eau à travers différents matériaux

La cour actuelle

Article écrit par Bee-Com Dies – Wilma Schippers.   ©Crédits photo : Bénédicte Maindiaux.